mardi 2 novembre 2010

Responsabilité Sociétale des Entreprises (RSE) Entrepreneurs relationnels asbl...

La Responsabilité Sociétale
des Entreprises
tend à faire de nous
des producteurs
ou des consommateurs.
Faux et usage de faux,
s'insurge Christian Arnsperger (1)!
Qui plaide pour une reconstruction
des bases anthropologiques
de la RSE.
Car, assure le chercheur
de l'Université Catholique de Louvain,
nous sommes fondamentalement
des «entrepreneurs relationnels».
Bref extrait de son dernier ouvrage (2)...

«Nous avons tendance à fonder l'approche de la responsabilité sociale sur une anthropologie erronée, une vision déformée de ce qu'est la vie humaine.
Il nous semble que beaucoup des arguments habituels de la RSE (...) tombent dans ce piège.
Ils supposent que nous avons à penser la responsabilité sociale dans le contexte de la concurrence entre individus possessifs.
C'est une erreur.
Notre analyse existentielle des axiomes capitalistes et de leur dépassement post-capitaliste suggère que la concurrence n'est une nécessité pour nous que si nous avons une fausse conscience de nous-mêmes. (...)

Responsabilité Sociétale des Entrepr...eneurs relationnels!

Nous ne sommes pas avant tout des producteurs ou des consommateurs, mais des "entrepreneurs relationnels".
L'amour, le respect, l'écoute, le soin ne sont pas de simples sources de satisfaction psychique ou de distraction.
Ils nous élèvent à un niveau supérieur de conscience, et en fin de compte au niveau le plus élevé de conscience et d'action, ordonné à des axiomes authentiquement relationnels, donc libérateurs.
Y tendre au sein même d'une logique capitaliste qui s'y oppose, c'est se montrer socialement responsable.» (2)(3)

(1) Christian Arnsperger est docteur en sciences économiques, chercheur au Fond national belge de la recherche scientifique (FNRS) et professeur de l'Université Catholique de Louvain (rattaché à la Chaire Hoover d'éthique économique et sociale). Il a notamment écrit Critique de l'existence capitaliste / Pour une éthique existentielle de l'économie, Cerf, Paris, 2005 et Ethique de l’existence post-capitaliste : Pour un militantisme existentiel, Cerf, Paris, 2009
(2) Ethique de l’existence post-capitaliste : Pour un militantisme existentiel, Cerf, Paris, 2009, p. 218 et 219.
(3) Les titre, chapeau et intertitre sont de la rédaction.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire