vendredi 24 février 2017

Debout, l'Afrique!





«Une jeunesse 
africaine
en quête
de changement.
»
Ce phénomène,
dont le vaillant
Projet relationnel
n'avait pas manqué
de rendre compte
en son temps,
fait 
désormais
l'objet d'un livre (1).
Histoire de tirer
le portrait éditorial
de quatre 

des diverses déclinaison
de ce vaste mouvement:
Y’en a marre
au Sénégal,
Balai citoyen
au Burkina Faso,
Filimbi
et Lucha
en République
démocratique
du Congo.





Le 16 janvier 2011, Dakar est plongée dans le noir.
Une fois encore.
Une fois de trop.
C'est la panne d’électricité qui ne passe plus.
La goutte d'eau qui fait déborder le vase.
L’étincelle qui met le feu aux poudres.
Celles, notamment, de deux jeunes rappeurs, Thiat et Kilifeu.
Celles, aussi, de leur ami journaliste Cheikh Fadel Barro. 
Soit un trio de choc.
Qui en a plus qu'assez de rester les bras croisés.
Et qui, ce soir-là, décide de créer un mouvement citoyen... 

Marre, marre, marre!

Deux jours plus tard, Y’en a marre (YAM) est officiellement mis sur les fonts baptismaux. 
La capitale sénégalaise accueille alors le Forum Social Mondial.
Une formidable tribune. 
Pour dénoncer l’injustice sociale et la corruption, d'une part.
Pour prôner une nouvelle culture politique, d'autre part...

Nouveaux contestataires

Le discours traverse les frontières avec la célérité d'un guépard.
Et s'en va toucher d’autres jeunes du continent.
Qui, tout aussi révoltés par un contexte sociopolitique bloqué, y vont de leurs propres initiatives. 
Le temps des «nouveaux contestataires» est venu. 
Leur arsenal de mobilisation?
Multiple, avec l'art et la musique en fers de lance.
Leurs outils de propagation? 
Les réseaux sociaux, Internet et consorts. 
De quoi mettre en place un redoutable dispositif de «subversion»...

Quand l'Afrique s'éveillera...

Quel est le contexte qui a permis l'éclosion de ces mouvements citoyens «à l'africaine»? 
S’inscrivent-ils dans une trajectoire d’engagement plus ancienne
En quoi s’inspirent-ils de certaines figures historiques comme Lumumba, Sankara ou encore Amílcar Cabral et Mandela? 
Quels rapports ces éveilleurs de consciences entretiennent-ils avec la classe politique? 
Quelles sont les valeurs et la vision qui les animent?
Qu’en est-il des modes d’organisation et de leur financement?
Autant de questions auxquelles s’efforcent de répondre Claire Kupper, Michel Luntumbue, Pierre Martinot, Boureïma N. Ouédraogo, Ndongo Samba Sylla et Morgane Wirtz.
Des auteurs qui profitent de l'occasion pour nous faire découvrir une jeunesse indignée.
En colère, certes.
Mais aussi prête à construire.
A s'investir.
A s’engager en faveur d'une société plus juste et plus démocratique.





samedi 11 février 2017

Enfants du hasard

 



 


Lui: «Je ne sais pas 
pourquoi ils tuent.» 
Elle: «Ils n'ont pas 
la même religion.»
L'institutrice: «Non?
Pourtant, la plupart, ici,
sont musulmans...»
Elle: «Oui, mais pas 
de la même façon, 
 Madame!»
Arrêt sur images 
du dernier film (1)
de Thierry Michel 
et Pascal Colson.
Qui farfouillent 
aux travers d'une époque 
hautement improbable
et vertigineusement hasardeuse. 
La nôtre.



«Ce qui me rend le plus heureux?
Quand on est tous rassemblés.»
«Quand on est en famille.» 
«Le monde, la vie, 
c'est comme ça, Monsieur.»



Belgique.
Région liégeoise.
Dans la petite école communale de l'ancienne cité minière de Chertal, des élèves issus de l’immigration terminent leur cycle d’études primaires. 
Ils sont majoritairement musulmans. 
Pour la plupart d’origine turque. 
Et tous suivis par Brigitte, institutrice à l’enthousiasme bienveillant, qui les prépare à s’épanouir dans un monde en mutation. 

Avec un ciel si gris qu'un enfant s'est construit

Une année durant, deux réalisateurs be
lges, Thierry Michel et Pascal Coslon, ont planté leur caméra dans cette classe de sixième.
Histoire de s'attarder sur le parcours scolaire de ces petits-enfants de mineurs. 
Histoire de saisir leurs doutes et leurs réflexions par rapport à ces sujets d'actualité que sont les attentats terroristes ou le harcèlement sur les réseaux sociaux. 
Histoire de mettre en lumière leurs joies, leurs peines et la manière dont, à onze ans et alors même que certains de leurs aînés font le choix du repli identitaire, ces rejetons de notre temps cherchent à se construire et à dompter le chaos de leur destinée.

Je de hasard

Narré par la voix des enfants, ce documentaire
révèle surtout leurs espoirs et leur vision du lendemain. 
Uode à la vie qui capte le plaisir du quotidien, la spontanéité du vécu, l'insouciance du vivant. 
Et des fragilités d'apparaître de chaque interstice existentiel.
Et des liens de se tisser entre passé, présent, futur.
Et du sens de se dessiner...

Celui d'un bonheur possible.
Ou que l'on parvient à rendre tel. 
Au prix de tâtonnements multiples.
Au gré des 
opportunités. 
Et au hasard des circonstances.


(1) Michel Thierry et Colson Pascal, Enfants du Hasard, films de la Passerelle, Belgique, 2017. Sortie en salles (belges francophones) le 22 mars.  


lundi 6 février 2017

Grande-Bretagne. L'appel du grand barge...





 



Comment vous dire ça, 

les Britishes?
Pour les beaux yeux 

d'un acteur hollywoodien,
vous nous avez déclaré

«I want my money back».
Pour ceux d'un fils à papa,
vous avez acheté 

un chat persan 
dans un sac
d'armes de destruction

fictive.
Et voici qu'aujourd'hui,

un grand blond
avec une âme noire...
Décidément, 
ce charme américain!
Mais après tout,
puisque nous sommes 
désormais 
en instance de divorce...
C'est votre vie, après tout! 



 














  

Pas un rayon de soleil


«Il n'y a pas un rayon de soleil quand elle n'est pas là.
Plus la moindre chaleur lorsqu'elle s'en va.
Pas un rayon de soleil quand elle n'est pas là.
Et elle part toujours pour trop longtemps.
Chaque fois qu'elle s'en va.

Je me demande où elle est, cette fois.
Je me demande si elle est partie pour de bon.
Il n'y a pas un rayon de soleil quand elle n'est pas là.
Et cette maison, ce n'est plus chez moi.
Chaque fois qu'elle s'en va.

Je sais.
Je sais.
Je sais.
Je sais.
Je sais.
Je sais.
Je sais.
Je sais.
Je sais.
Je sais.
Je sais.
Je sais.
Je sais.
Je sais.
Je sais.
Je sais.
Je sais.
Je sais.
Je sais.
Je sais.
Je sais.
Je sais.
Je sais.
Je sais.
Je sais.
Je sais.
Je sais.

Je devrais en faire mon deuil mais...
il n'y a pas un rayon de soleil quand elle n'est pas là.
Pas un rayon de soleil quand elle n'est pas là.
Seulement l'obsurité du jour qui ne se lève pas.

Il n'y a pas un rayon de soleil quand elle n'est pas là.
Et cette maison, ce n'est plus chez moi.
Chaque fois qu'elle s'en va.
Chaque fois qu'elle s'en va.
Chaque fois qu'elle s'en va...
» (1)



Bill Withers




(1) Withers Bill, Ain't No Sunshine, Booker T. Jones (producteur), Sussex Records. Extrait du film Notting Hill (en français: Coup de foudre à Notting Hill), de Roger Michell, Grande-Bretagne, 1999, avec Julia Roberts et Hugh Grant.