samedi 30 avril 2011

Revenu de Transition Economique (R.T.E.)... Appel d'ère.



Pour conjurer
les pièges

de notre société de consom-
mation,
Christian
Arnsperger
(1) propose
de se battre sur plusieurs fronts.
Mais il suggère surtout

la mise en place d’un outil original:
le «Revenu de Transition Economique».
Une espèce de frein-moteur

à l'infinie fuite en avant du système capitaliste ?
Oui.
Voire même un appel d'... ère !
Celle d'une économie soutenable...


Christian Arnsperger

Actuellement, notre social-démocratie essaie, à travers l’éducation, l’enseignement, la formation, le soutien aux familles, etc., de nous offrir des chances égales de participer aux rouages d’une économie non soutenable.
La démocratie devrait donner à chaque citoyen les moyens matériels et immatériels de façonner comme il l’entend –avec d’autres évidemment, car nul n’est une île– la logique économique dans laquelle il veut vivre.
Tout comme l’écologiste croit qu’il faut sauvegarder la biodiversité, le démocrate devrait viser à créer et à pérenniser l’«écono-diversité».
Et c’est dans ce cadre d’une démocratie de transition économique que la vie simple a un rôle important à jouer, à la fois au niveau microéconomique qu’au niveau macroéconomique.
Mais (…) l’appel à la vie simple doit impérativement s’accompagner d’une réforme structurelle de nos mécanismes de redistribution des revenus et de nos mécanismes de création monétaire. (2)
Quel est le rôle «micro» de la vie simple?
Il est bien évident que, si collectivement nous devons prochainement amorcer une transition vers des formes économiques frugales, cela ne pourra pas se faire sans qu’un nombre suffisant de citoyens aient ressenti l’appel à la simplicité de vie.
Pour que la société de consommation perde de son emprise sur nous, pour que les entreprises ne puissent plus jouer sur nos pulsions enfouies et nos angoisses non dites en vue de nous vendre ce qu’elles ont absolument besoin de vendre (...), il faut que nous changions nos préférences.
Il ne s’agit pas de ne plus consommer –au contraire, le slogan «Moins de biens, plus de liens» est un appel à la consommation!
Le verbe consommer veut dire: laisser entrer en soi –et donc aussi attirer à soi– des flux bénéfiques, des «denrées» physiques, mentales et spirituelles qui permettent de construire la vie en soi-même et pour les autres.
La croissance est quelque chose de formidable!
Il suffit de voir croître nos enfants, ou notre savoir, ou notre ouverture aux autres.
Simplement, dans notre culture occidentale, berceau du capitalisme, nous surinvestissons dans la croissance matérielle et monétaire.
Nous croyons peut-être nous spiritualiser par le capitalisme, mais nous ne faisons que nous enferrer dans la matière (par la production et la consommation) et dans le psychisme (par l’argent virtuel et les flux financiers).
Il est très important de dégager un nouvel horizon spirituel de frugalité et de simplicité: désencombrer le temps, démonétiser les liens, décapitaliser le travail, décommercialiser l’enfance –bref: retrouver des chemins personnels d’humanité et d’humanisation.
Les actuels pionniers de la simplicité volontaire sont des «convertis», au meilleur sens du terme.
Ils partent les premiers vers la nouvelle «frontière de frugalité», ils osent initier de nouvelles formes de vie, de nouvelles formes d’économie.
Et en ce sens, ils ont aussi un rôle «macro» très important: celui d’ouvrir initialement la voie à d’autres.
Ils démontrent par la pratique –dans des groupes de parole, mais surtout dans des collectifs de vie alternative– que notre quotidien peut nous mener au-delà des lieux communs de la vie capitaliste, de la vie des citoyens disciplinés par l’emploi, par la rentabilité et par l’accumulation.
Ils créent donc une sorte d’«appel d’air» où d’autres explorateurs, progressivement, pourront s’engouffrer à leur suite.
C’est là qu’apparaît l’enjeu le plus important, et aussi le plus problématique, de toute notre réflexion sur la transition.
Comment passer du stade actuel des pionniers –qui émigrent en ne comptant que sur leur courage inné, sur leurs réseaux personnels et sur les ressources précédemment accumulées dans l’économie dominante–, comment passer à un stade ultérieur où davantage de citoyens devront émigrer?
Certains croient qu’il faudra passer par une phase de décomposition et de chaos avant que s’établisse un nouvel équilibre soutenable.
Ceux qui croient à la notion de transition préféreraient pouvoir adoucir, «lisser» autant que possible le passage d’un régime mono-économique non soutenable à un régime pluri-économique soutenable.
Et dans cette transition, l’appel à la vie simple joue un rôle très important, au-delà du rôle qu’il joue déjà dans l’émergence des premier pionniers.
Le mécanisme de transition que j’ai à l’esprit est composé en partie d’éléments qui existent déjà dans nos pratiques actuelles, et en partie d’éléments nouveaux.
Je pense qu’il faut procéder sur plusieurs fronts en même temps.

Poursuivre sur sa lancée…

Nous avons besoin de normes globales –mondiales, nationales, régionales, municipales, etc.– de réduction des émissions polluantes, des nuisances, des injustices et des oppressions et autres effets délétères de la mono-logique économique actuelle.
Se rangent dans ce domaine d’action un grand nombre de combats désormais «classiques» mais qui n’ont pas perdu –que du contraire!– de leur actualité: promotion de l’égalité économique et lutte contre la pauvreté et l’exclusion, promotion de réglementations sociales et de normes environnementales, plafonds d’émissions du style Protocole de Kyoto, etc.
Sans ces réglementations générales, la transition sera un jeu où chacun (et ce, d’autant plus qu’il restera encore tout un temps ancré dans la mono-logique dominante) aura l’impression, souvent correcte, de se sacrifier personnellement sans que cela ne change quoi que ce soit au niveau global.
C’est au niveau de ces normes collectives de limitation que la notion de «décroissance» prendra toute son importance.

Du patois au globish: les langages de la transition

L’un des aspects les moins soutenables de la mono-logique actuelle est la dépendance à l’égard des carburants fossiles.
À mesure que les pluri-économies soutenables se déglobaliseront et se relocaliseront, devra émerger un emboîtement de niveaux de décision politique allant du gouvernement mondial (chargé de la «décroissance» globale) jusqu’à la commune autonome, et même jusqu’à une revalorisation de l’économie domestique et de l’autosuffisance infra-locale.
Il faudra une série d’agences publiques, allant d’une Organisation Mondiale de La Transition (OMT) à des échevinats Municipaux de la Transition, en passant par des Ministères régionaux de la Transition.
La tâche philosophique et politique est de reformuler pour aujourd’hui une notion de cosmopolitisme – donc de solidarité – ancrée dans l’approvisionnement local, dans la résilience biorégionale et dans la subsidiarité politique.
A condition que la Commission change radicalement de cap, la construction européenne pourrait être un laboratoire de cette quête d’un nouveau modèle.

La transition en personne

Ni la mise en œuvre de normes globales contraignantes (point 1), ni la quête d’un nouveau modèle de subsidiarité solidaire (point 2), n’auront la moindre chance de succès si les citoyens ne sont pas individuellement sensibilisés à la frugalité – à la fois à sa nécessité pour tous et à sa positivité pour chacun.
Cette stratégie de sensibilisation, qui doit nécessairement être soutenue à la fois par les pouvoirs publics et par toutes les institutions d’éducation, de l’école maternelle à l’université, inclut une palette assez large d’éléments.
Tous sont interdépendants et se renforcent mutuellement.
(a) À l’égard des normes globales, il faudrait un apprentissage des rudiments de l’action collective et de ses difficultés, notamment le problème endémique du «passager clandestin», ainsi que des moyens efficaces de dépasser ces difficultés.
En parallèle, il faudrait renforcer la prise de conscience du fait que «Ça passe par nous» en même temps que «Ça passe par moi», et qu’il ne peut y avoir d’action isolée sans militantisme politique.
Dans ce cadre, de nouveaux indicateurs de prospérité intégrant les valeurs de simplicité et de frugalité peuvent être un outil très utile car elle permet de fixer un cap collectif.
(b) À l’égard de la relocalisation et de la subsidiarité, l’important serait que chaque citoyen intériorise de façon positive les changements de mentalité requis.
Chaque consommateur devrait pouvoir apprécier positivement les réductions de gammes accessibles de biens et de services qu’impliquent les contraintes d’un approvisionnement local, socialement juste et écologiquement soutenable.
Les valeurs de la vie simple viennent directement en appui à ce changement.
(c) Il faudrait établir un lien très clair entre, d’une part, la nécessité de ces mobilisations et changements de mentalité et, d’autre part, la lutte citoyenne pour la justice sociale et les inégalités.
Pour les plus pauvres, la frugalité et la simplicité volontaires sont parfois ressentie comme une arrogance de riches voulant «jouer aux pauvres».
Cette perception ne peut être corrigée que dans une société où les inégalités économiques sont réduites au minimum.
Même si cela semble a priori paradoxal, les fortes et persistantes inégalités dans notre système actuel sont une sorte de piège pour ceux qui en sont victimes, car ils aspirent à obtenir leur «juste part du gâteau» au sein de la logique ambiante, plutôt qu’à changer de logique –car ils ont peur (et ont-ils vraiment complètement tort?) de rester les perdants dans une transition qui serait trop rapide et trop brutale, entraînant des cassures sociales et des effondrements économiques trop abrupts.
(d) Même dans un capitalisme moins inégalitaire, bon nombre de citoyens auraient peur de «bouger» simplement parce qu’ils craignent l’incertain et l’inconnu.
Dès lors, il faudrait d’une part, des circuits de diffusion d’information sur les initiatives déjà existantes en termes de transition vers la frugalité; d’autre part, des «guichets de la vie simple» (comme il existe des guichets de l’énergie) qui permettraient de rencontrer des conseillers proposant des informations concrètes sur ce qui, dans ma situation financière, dans ma région, et avec mon degré d’implication personnelle, est faisable en termes de «migration» partielle ou totale vers la niche soutenable.
(e) Tous ces éléments de sensibilisation et de prise de conscience gagneraient fortement à être ancrés dans une vision de l’univers, de sa genèse, de son sens, et dans une vision de l’être humain, du sens de son existence.
Il faudrait donc encourager les citoyens à aborder les «grandes questions» et à débattre des «grandes réponses» (scientifiques, métaphysiques, spirituelles, voire religieuses).
Cette étape est cruciale pour que le réseau des nouvelles économies soutenables ne soit pas «bâti sur du sable».

N’oubliez pas les guides…

Même si ces éléments de sensibilisation personnelle devaient donner naissance à un assez grand nombre de «transitionnaires» potentiels, il resterait un problème de taille: entre désirer et «faire le pas», cela coince souvent à cause de la perte des droits économiques et sociaux liés aujourd’hui à notre participation à la mono-économie dominante.
Une société démocratique qui aurait mis les points 1, 2 et 3 à l’agenda comporterait, outre son avant-garde de pionniers de la transition, un grand nombre de «citoyens entrepreneurs» en quête d’alternatives ne demandant qu’à être soutenus et minimalement sécurisés pour déployer leurs aspirations et leurs idées.
Il est important que ceux qui acquièrent le goût de la frugalité et de ses avantages puissent compter sur un soutien public quand ils franchissent le pas vers un mode de vie différent, que ce soit dans un quartier urbain, une petite entreprise verte, une ferme communautaire ou une micro-exploitation agricole.
Le principe élargi d’égalité des chances permet de revendiquer –au sein d’une société où les points 1, 2 et 3 seraient déjà clairement prioritaires– un socle de revenu inconditionnel permettant à chaque citoyen, quand il le désirera, se déconnecter du capitalisme non soutenable et d’explorer le réseau des alternatives soutenables, voire de contribuer activement à son élargissement.
Il nous faudrait d’urgence un Revenu de Transition Economique (RTE).
Une transition douce ne sera possible que si l’économie dominante reste suffisamment longtemps en bonne santé, puisque c’est ce qui permettra de soutenir ceux qui sont en train de (re)créer des modes de vie soutenables.
Idéalement, donc, le réseau alternatif d’économies soutenables fonctionnerait en parallèle avec l’économie non soutenable pendant que cette dernière décline – en espérant que ce déclin soit assez lent, afin que le temps disponible pour ceux qui sont encore accoutumés à l’économie capitaliste soit étalé au maximum.
Le RTE devrait être suffisamment faible pour satisfaire ceux qui veulent vivre simplement, mais suffisamment élevé pour qu’ils puissent s’en sortir ainsi et développer une préférence pour la frugalité, tout en ayant un droit d’accès aux soins de santé, à l’éducation et à la retraite.
Le RTE pourrait prendre la forme d’un «impôt négatif» venant combler par un soutien publicl’écart entre ce que quelqu’un gagne en travaillant (dans l’économie non soutenable ou dans l’économie soutenable) et ce dont il a besoin pour mener une vie simple et frugale.
Dans une population conscientisée, le RTE serait utilisé par ceux qui ont quitté leur emploi dans l’économie capitaliste pour construire des modes de vie soutenables.
On pourrait donc progressivement aller au-delà des tous premiers pionniers.
Le RTE contribuerait aussi au maintien de l’équilibre de toute l’économie, notamment à travers une stabilisation du marché du travail –aspect essentiel si l’on veut une transition progressive.
Ceci pourrait se faire par des modifications des niveaux de soutien, à peu près comme une banque centrale ajuste les taux d’intérêt.
Si l’économie dominante a besoin de davantage de main-d’oeuvre, le RTE pourrait être réduit suffisamment pour inciter ceux qui ne sont que marginalement impliqués dans le réseau d’économies alternatives à retourner un temps dans l’économie dominante.
Dans les stades initiaux de la transition, le problème serait plutôt un excédent de personnes cherchant encore à être employées –de plus en plus difficilement– dans une économie dominante déclinante. Le RTE devrait alors être relevé pour que certains travailleurs moins téméraires puissent partir explorer le réseau des alternatives frugales.
Au cours du processus, le recours au RTE permettra de plus en plus un apprentissage mutuel.
Les jeunes seront particulièrement à même de faire circuler l’information à mesure qu’ils comparent les alternatives frugales aux choix qui leur restent offerts dans l’économie non soutenable.
À mesure qu’il évoluera, le réseau d’économies alternatives offrira un spectre d’activités de plus en plus large.
Tout ce qui «marchera» dans la pluri-économie frugale attirera l’attention et sera progressivement répliqué ou adapté.
A mesure que le réseau alternatif se solidifiera et qu’il engendrera des profits et des revenus du travail modestes mais égaux au RTE, les craintes de s’y lancer diminueront et les dépenses publiques au titre du RTE se réduiront automatiquement.
Au fil du temps, la pluri-économie soutenable sera capable de continuer par elle-même tout en «pompant» très peu de ressources publiques pour les compléments RTE.
A tout moment, cependant, ceux qui reçoivent ce RTE devront accepter qu’il fluctue en fonction des possibilités et des besoins de l’économie capitaliste.
Il est à espérer que la transition sera aussi douce que possible. (3)(4)

Christian Arnsperger

(1) Christian Arnsperger est docteur en sciences économiques, chercheur au Fonds national belge de la recherche scientifique (FNRS) et professeur à l'Université Catholique de Louvain (rattaché à la Chaire Hoover d'éthique économique et sociale). Il a notamment écrit Critique de l'existence capitaliste. Pour une éthique existentielle de l'économie, Cerf, Paris, 2005 et Ethique de l’existence post-capitaliste. Pour un militantisme existentiel, Cerf, Paris, 2009. Il a déjà été à «l'honneur» de quatre messages sur ce blog, les 19 février, 1er mars, 2 novembre et 17 décembre 2010.
(2) Voir, sur ce blog, «Finance simplicitaire. Irréaliste? Oui, mais…».
(3) Ce message est extrait d’un texte de Christian Arnsperger dont une partie a déjà été publiée dans ces colonnes («Finance simplicitaire. Irréaliste? Oui, mais…»). Avec l’autorisation de l’auteur, que nous remercions. Les titre, chapeau et intertitres sont de la rédaction. Le texte original est disponible dans son intégralité sur le blog «Transitions»
de l’intéressé: Arnsperger Christian, Les cinq « fronts» d’une transition véritable: Normes globales, nouvelles structures politiques, conscientisation individuelle, revenu de transition économique, réforme radicale de la création monétaire.
(4) On notera avec intérêt que Christian Arnsperger publie depuis le 18 avril 2011 un autre blog, «Eco-transitions»
, en anglais cette fois.

mercredi 27 avril 2011

Actu. Entreprendre autrement...


Rencontrer, tout au long de l’année 2011,
les promoteurs d’une économie au service de l’homme.
Tel est l’objectif
que se sont assignés les Entrepreneurs d’avenir
et leurs partenaires
dans le cadre d’une stratégie
d'«Alliance pour entreprendre autrement».
Prochainement à Paris.

Au lendemain du Parlement des Entrepreneurs d’avenir (voir précédent message de ce blog), des Etats généraux de l’économie sociale et solidaire seront organisés du 17 au 19 juin, à Paris.
Lancée en octobre 2010, cette campagne citoyenne en faveur d’une économie respectueuse de l’humain et de l’environnement mobilise un grand nombre d’acteurs du secteur concerné.
Point d’orgue de ces Etats généraux, une grande manifestation se tiendra les 17, 18 et 19 juin 2011, au Palais Brongniart,
. pour «expérimenter et partager la richesse de cette autre économie»,
. pour «célébrer ensemble la bourse des autres valeurs».
L’événement est annoncé comme «festif, innovant, participatif» et même comme un «moment phare de l’économie sociale et solidaire de l’année 2011».
Pendant trois jours, on pourra y découvrir:
. une «agora», grand cycle de conférences et d’ateliers pour débattre autour de l’économie sociale et solidaire et des cahiers d’espérances;
. un «village de l’innovation sociale», pour découvrir et expérimenter sous une forme originale la diversité des projets et solutions innovantes que l’ESS propose au quotidien;
. un «marché citoyen», qui cherchera à faire goûter les saveurs et les pratiques de cette autre économie;
. «l’ESS en fête», présenté comme «temps fort festif et musical» du samedi soir.
A noter que Claude Alphandéry fait partie des initiateurs de ce rendez-vous qui en annoncera d’autres dont
. l’événement international d’Ashoka, à Paris (sur le campus HEC, du 17 au 22 juin 2011),
. et la première rencontre européenne de l’innovation sociale (ou Social Change), à Strasbourg (en octobre 2011). (1)

En bref
Quoi?
Des Etats généraux de l’économie sociale et solidaire.
Qui?
Les Entrepreneurs d’avenir, Ashoka, les Etats généraux de l’Economie Sociale et Solidaire ainsi que le Mouvement des entrepreneurs sociaux.
Quand?
Les 17, 18 et 19 juin 2011.
Où?
Palais Brongniart,
Palais de la Bourse,
Rue Vivienne,
75002 Paris.
Mais encore
. http://www.pouruneautreeconomie.fr/
. Entrepreneurs d’avenir,
rue de Grenelle 13,
Paris 7ème.
parlement@entrepreneursdavenir.com
http://www.entrepreneursdavenir.com/
Tél.: 0(033)1 45 44 51 75.
Fax: 0(033) 1 45 48 81 38.

(1) Pour suivre (sous réserve d'éventuelles modifications de dernière minute): des messages consacrés
. à la transition économique (Christian Arnsperger),
. au post-capitalisme (Christian Arnsperger),
. au post-libéralisme (Laurent de Briey),
. à la psychologie positive (Jacques Lecomte),
. à la communication violente et à l'Université de Paix,
. à la reliance et à la sociologie existentielle (Marcel Bolle de Bal),
. au personnalisme...

lundi 25 avril 2011

Actu. Monsieur le Député Entrepreneur…


Des dirigeants et des acteurs
économiques, politiques ou sociaux
qui souhaitent contribuer à l’émergence
d’une économie et d’une société
responsable et durable,
il y en a!
La preuve par
le Parlement des Entrepreneurs d'avenir
qui tiendra sous peu sa deuxième édition,
à Nantes…

Pour sa première édition, en 2009, le Parlement des Entrepreneurs d’avenir avait réuni plus de 200 dirigeants à la très parisienne Assemblée nationale.
Objectif: procéder à un état des lieux de ces acteurs économiques et associatifs pour qui l’Homme, l’environnement et le vivre ensemble, c’est-à-dire la RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) (1) et la Performance Globale, sont un moteur de stratégie.
Deux ans plus tard, près de 500 entrepreneurs sont réunis au sein de la dynamique qui porte une dizaine de groupes de travail.
«Cette deuxième édition du Parlement mobilise les dirigeants, les acteurs économiques, politiques, sociaux, régionaux et nationaux souhaitant contribuer à l’émergence d’une économie et d’une société responsable et durable, précisent les organisateurs.
Les onze commissions du Parlement ont pour but de faire émerger des idées et pratiques nouvelles en matière d’engagement et de Responsabilité Sociétale des Entreprises et de lancer des travaux et programmes pour l’année à venir.»
Bien qu’accompagnés de témoins invités et associés, les Entrepreneurs d’avenir sont les acteurs principaux de ces commissions, ouvertes au public.

Programme
Jeudi 12 mai 2011
14h00 – 16h00 > Introduction • Amphi Edit de Nantes.
Quels modèles et quelle mesure pour quel progrès?
16h30 – 18h30 > Commission 1 • Amphi Edit de Nantes.
Comment évaluer et mesurer autrement la richesse de nos entreprises?
16h30 – 18h30 > Commission 2 • Amphi 54.
Croissance plus ou mieux: comment grandir sans se renier?
16h30 – 18h30 > Commission 3 • Amphi 262.

De la Responsabilité Sociétale des Entreprises à celle des actionnaires: vers des Investisseurs d’avenir.
Vendredi 13 mai 2011
9h30 – 11h00 > Commission 4 • Amphi Edit de Nantes.
Entreprendre au féminin: quelles différences et quel avenir?
9h30 – 11h00 > Commission 5 • Amphi 54.
La Responsabilité Sociétale des Entreprises dans les marchés publics.
9h30 – 11h00 > Commission 6 • Amphi 262.
Les premiers pas de la Responsabilité Sociétale des Entreprises: comment s’engager?
9h00 – 11h00 > Commission 7 • Amphi 480 (horaire spécial).
Comment innover à partir des salariés considérés comme les moins qualifiés?
11h30 – 13h00 > Commission 8 • Amphi Edit de Nantes.
Des entreprises d’avenir : quels modèles?
11h30 – 13h00 > Commission 9 • Amphi 54.
Vers des achats vraiment responsables?
11h30 – 13h00 > Commission 10 • Amphi 262.
ISO 26 000: quels intérêts?
11h30 – 13h00 > Commission 11 • Amphi 480.
De la compétition à la coopération : vers une nouvelle voie du développement durable en entreprise.
14h45 – 17h30 > Conclusion • Amphi Edit de Nantes.
L’Entreprise avec la Société: quels projets pour l’avenir?


En bref
Quoi?
Un Parlement des Entrepreneurs d’avenir.
Qui?
Entrepreneurs d’avenir, en collaboration avec Afnor, Ashoka, CJD, Dirigeants Responsables de l’Ouest, Femmes 3000, France Initiative, Génération Responsable, Lucie, Made in Respect, Max Havelaar, Mouvement des entrepreneurs sociaux, Paris Pionnières, Réseau des CHEDD, Réseau Entreprendre, Union des Couveuses d’Entreprises.
Quand?
Jeudi 12 et vendredi 13 mai 2011.
Où?
Campus de l’Ecole Audencia,
route de la Jonelière 8,
44 100 Nantes.
(Tramway ligne 2 – Arrêt Ecole Centrale – Audencia)
Mais encore…
Entrepreneurs d’avenir,
rue de Grenelle 13,
Paris 7ème.
parlement@entrepreneursdavenir.com
www.entrepreneursdavenir.com
Tél.: 0(033)1 45 44 51 75.
Fax: 0(033) 1 45 48 81 38.

(1) Voir, sur ce blog, les messages consacrés à la Responsabilité Sociétale des Entreprises (par ou d’après Corinne Gendron, Benoît Frydman, Christian Arnsperger, Michel Pébereau… ) en août, septembre, octobre et novembre 2010.

vendredi 22 avril 2011

Actu. Dimanches créatifs culturels: et de deux!


Le deuxième dimanche
des Créatifs culturels de Belgique
se tiendra le 1er mai,
à Bruxelles.
On y échangera
autour d'une thématique:
«Agir sur base de nos valeurs
et, par là, construire
le Nouveau Paradigme».


Y a-t-il un profil-type du Créatif Culturel (CC) (1)?
Ou y a-t-il des spécificités qui font de vous un meilleur artisan de l'évolution collective en même temps que de la vôtre propre?
Et si oui, comment y accéder?
«Clarifier les valeurs qui nous guident va nous servir de balise de comportement, annoncent les organisateurs.
Elles sont comme des étendards autour desquels se regrouper.
On le sait, les CC se focalisent principalement autour de quatre valeurs...
. deux valeurs en principe bien connues, la solidarité et l'écologie, mais auxquelles certains donnent un sens, ou une application, bien différents de ce que l'on imagine d'habitude…;
. deux valeurs plus novatrices, les chemins intérieurs et les valeurs dites féminines…
Là, nous pourrons éclairer comment nous les comprenons, comment nous les pratiquons… Eclairer comment elles sont importantes pour nous autant que pour le monde…
Et ce fameux "nouveau paradigme", cet ensemble de croyances et de comportements, mais également cette matrice en train d'accoucher du nouveau…
Comment le reconnaître?
Comment l'accompagner?
Et comment l'incarner?
C'est autour de ces questions et de ces enjeux que nous vous proposons de nous rencontrer pour la seconde édition des Dimanches des Créateurs de Culture, ce dimanche 1er mai, de 14h30 à 18h30.»
Accueil entre 14h et 14h15 de manière à débuter à l'heure.
Le lieu est inchangé: l'Espace du Marais, se situe dans l'auberge de jeunesse Sleep well, rue du Damier 23 à 1000 Bruxelles (juste derrière l'Inno de la rue Neuve, métro Rogier, voir http://www.creatifsculturels.be/marais).

Programme
Ce deuxième Dimanche des Créateurs de Culture répondra à l’intitulé: «Agir sur base de nos valeurs et, par là, construire le Nouveau Paradigme».
On y cherchera à «passer de l'idéal à la réalité, de la pensée à l'action, des intentions à leur matérialisation» en tentant de répondre à d'autres interrogations…
. «Quelles sont les valeurs de base autour desquelles se regroupent les Créateurs de Culture?»
. «Comment les comprendre?»
. «Comment pouvons-nous impulser ces valeurs dans le concret?»
. «Quelle représentation du monde prévaudra dans cette culture que nous contribuons à créer?»
. «Comment pourrons-nous l'incarner?»
. «Quelles en sont les étapes possibles en termes d'être et de faire?»
. «Et quel est le pas en avant possible pour moi?»

En bref
Qui?
Les Créatifs Culturels de Belgique.
Quoi?
Un cycle de rencontres indépendantes mais inter-reliées: les «dimanches des Créatifs Culturels».
Quand?
Les dimanches (3 avril,) 1er mai et 19 juin (dates suivantes non encore fixées), de 14h30 précises à 18h30 (accueil à partir de 14h.)
Où?
Salle Schuman de l'Espace du Marais,
rue du Damier 23
1000 Bruxelles
(juste derrière le grand magasin Inno de la rue Neuve).
Combien?
Huit euros par rencontre, boisson fournie (l'aspect financier ne devant cependant pas constituer un obstacle).
Inscription nécessaire:
contact@creatifsculturels.be.
Mais encore…

mercredi 20 avril 2011

Actu. Quand Pierre Rabhi s'insurge...


Il entend «fédérer le meilleur de l'humanité».
Il veut «sortir de la dynamique de destruction».
Il en appelle
à «l'insurrection des consciences».
Pierre Rabhi sera prochainement à Bruxelles.


Auteur, philosophe et conférencier, Pierre Rabhi est aussi et surtout l’un des pionniers de l’agriculture écologique, pratiquée depuis plus de 40 ans.
Depuis 1981, il transmet son savoir-faire en France, en Europe et en Afrique, en cherchant à redonner une autonomie alimentaire aux plus démunis et à les former pour qu’ils sauvegardent leur patrimoine nourricier.
C’est au Burkina Faso, où il est invité, que Pierre Rabhi organise le premier programme d’agroécologie, proposé comme une alternative pour les paysans confrontés au marasme écologique (sécheresses) et économique (cherté des engrais et pesticides).
En 1985, il y fonde, en collaboration avec l’association Le Point Mulhouse, le premier centre africain de formation à l’agroécologie.
Chevalier dans l’Ordre National de la Légion d’Honneur, il est reconnu comme expert international pour la sécurité alimentaire.
Il participe en 1997 à l’élaboration de la Convention des Nations Unies pour la lutte contre la désertification.
Il est l’auteur de nombreux ouvrages dont
. L’Offrande au crépuscule, primé par le Ministère de l’Agriculture français,
. Graine de possibles avec Nicolas Hulot,
. La part du colibri
. et récemment Manifeste pour la Terre et l'Humanisme, préfacé par Nicolas Hulot.
Initiateur de plusieurs associations, il a participé à la création de
. Terre et Humanisme,
. Les Amanins,
. Les Amis de Solan
. et Colibris, Mouvement pour la Terre et l’Humanisme
Aujourd'hui, l'homme continue plus que jamais à en appeler à «l'insurrection des consciences».
Il s'agit, dit-il, de fédérer ce que l'humanité a de meilleur et de cesser de faire de ce paradis qu'est a priori notre planète un enfer de souffrances et de destructions.
Devant l'échec de la condition générale de l'humanité et les dommages considérables infligés à la Nature, invitation nous est adressée de sortir du mythe de la croissance indéfinie, de réaliser l'importance vitale de notre terre nourricière et d'inaugurer une nouvelle éthique de vie: la «sobriété heureuse».
Rabhi convie en fait à un véritable changement de paradigme mettant enfin «résolument, honnêtement, généreusement, l'humain au coeur de nos préoccupations.»
Car, ajoute-t-il, il convient désormais, hors de toute tergiversation, de construire ensemble un monde digne de l'intelligence dont nous prétendons avoir l'apanage...

En bref
Qui?
Un intervenant: Pierre Rabhi.
Un organisateur: Tetra, avec le soutien de Psychologies Magazine.
Quoi?

Une conférence: «L'insurrection des consciences. Fédérer le meilleur de l'humanité et sortir de la dynamique de destruction.»
Quand?
Le 27 avril 2011, de 20 à 22h.
Où?

Université catholique de Louvain,
Auditorium A (Lacroix),
Avenue Emmanuel Mounier 51,
1200 Bruxelles
(plan d'accès ici)
Combien?
12,50 euros
(membres Tetra: 11 euros;
jeunes de moins de 26 ans: 5 euros).

dimanche 17 avril 2011

Actu. Pas en notre nom !

«Niet in onze naam / Pas en notre nom».
En néerlandais ou en français dans le texte,
une même manière de dire «non!».
Non à tous ceux qui, en Belgique,
contribuent, par leur discours,
à dresser les uns contre les autres
des Flamands et des francophones
présentés comme appartenant
à des groupes culturels irréconciliables.
Prochaine étape de ce mouvement insurrectionnel:
l’organisation, à Bruxelles,
d’un «Parlement culturel»…

Bien connu en Belgique, le mouvement «Niet in onze naam / Pas en notre Nom» se propose de procéder à une lecture doublement critique.
Critique par rapport à la situation politique d’un plat pays qui repousse toujours plus loin le record de durée en matière de formation d’un gouvernement (fédéral).
Et critique eu égard à cette pensée (de moins en moins ?) unique qui, en se focalisant sur le rejet de l’autre, «occulte et soustrait» de l’agenda politique les questions économiques et sociales.
«Ces questions sont pourtant on ne peut plus urgentes, s’offusquent les organisateurs.
Or le discours politique du moment paralyse le pays.
De nouvelles initiatives sont donc nécessaires pour rompre l’immobilisme actuel.
Et nous sommes convaincus qu’elles doivent surgir de la société civile.
Singulièrement du monde culturel.
D’où la mise sur pied de ce «Parlement culturel»...»
Soit un forum de discussion porté par des citoyens qui cherchent à dépasser les barrières culturelles, linguistiques, communautaires et régionales.
Le 9 mai 2011, seize artistes, intellectuels, universitaires et citoyens engagés y soumettront leur analyse ou leur point de vue à la réaction de tous.
«L’objectif de ce Parlement culturel est de créer une brèche dans l’impasse communautaire, expliquent les représentants de Culture et Démocratie et Démos, les deux associations qui portent ce projet avec le soutien de Brussels Kunstenoverleg et du Réseau des Arts à Bruxelles.
Il s’agira, dans un premier temps, de déconstruire les idées reçues.
Puis, il conviendra d’imaginer un modèle démocratique et solidaire pour la société belge de demain.
Nous invitons donc toutes celles et tous ceux qu’interpelle la question du lien entre le politique et le culturel.
Car le Parlement culturel veut ouvrir et renouveler audacieusement la réflexion et le débat sur la situation du moment.
L'idée, c'est de… délier les langues!».

C.E.

Programme
Thèmes et interventions
Trois thèmes seront traités…
. Karim Zahidi ouvrira la discussion en parlant de «L'état actuel de notre démocratie».
. Puis, un seconde sujet de réflexion, «Culture, identité et politique», sera introduit par Marco Martiniello.
. Enfin, le philosophe Philippe Van Parijs abordera une troisième question: «Bruxelles, un modèle pour vivre ensemble demain?».
Réponses
Dave Sinardet, Thomas Decreus, Roland de Bodt, Nadia Fadil, Bernard Foccroulle, Edouard Delruelle, Chris Kesteloot et Fatima Zibouh.
Interventions artistiques
Claude Semal, Ivana Momcilovic, Maky et Luc Mishalle.
Modérateurs
Anne-Marie Impe et Steve Rombaut.

En bref
Quoi?
Un forum de discussion
. baptisé «Parlement culturel»,
. organisé dans le cadre du mouvement «Niet in onze Naam / Pas en notre nom»,
. porté par des citoyens belges qui veulent dépasser les barrières culturelles, linguistiques, communautaires et régionales qui traversent leur pays.
Qui?
Les associations Culture et Démocratie et Démos, en collaboration avec le Brussels Kunstenoverleg et le Réseau des Arts à Bruxelles.
Quand?
Le lundi 9 mai 2011, de 13h30 à 17h30.
Où?
A Bruxelles (lieu à préciser).
Mais encore...
Culture et Démocratie asbl,
70 rue Emile Feron 70,
1060 Bruxelles.
Tél: 0(032)2 502 12 15

jeudi 14 avril 2011

Actu. Pacte civique: revoir le vivre-ensemble.

Il est temps!
Plus que temps de réagir
aux crises, aux dérives et aux fractures
dont souffrent notre société et notre démocratie!
Telle est la certitude
d’une quinzaine d’organisations de la société civile
et d’une belle brochette de responsables associatifs.
Leur initiative?
L’érection d’une plate-forme commune.
Leur projet?
La convergence autour d’un «Pacte civique».
Leur objectif?
«Un renouvellement du vivre-ensemble
et une rénovation de la qualité démocratique».

Serez-vous les 14 et 15 mai au Palais des Congrès d’Issy-les-Moulineaux?
L’invitation, en tout cas, est lancée.
Pourquoi?
D’abord pour comprendre la démarche et partager l’ambition du Pacte civique: adhérer à des engagements personnels, d’acteurs de collectivités et de citoyens.
Ensuite pour apporter vos avis et commentaires sur la façon de réussir ce Pacte civique et d’en favoriser l’adhésion.
Enfin pour préparer la suite de la démarche.
Celle-là même qui, tout en ayant vocation à mener jusqu’à la fin de l’année 2013, s'est donnée pour mission de se consacrer tout particulièrement à une étape intermédiaire importante: l’interpellation des responsables politiques avant les échéances électorales de 2012. (1)

Programme
Samedi 14 mai 2011
8h45-09h30
Accueil.
09h30-10h30
Face aux crises et fractures démocratiques, un Pacte civique…
. une initiative qui se veut novatrice;
. un nouvel horizon démocratique: le bonheur autrement;
. soyons les changements que nous voulons;
. inventons un nouveau vivre ensemble;
. l’enjeu de la qualité démocratique;
. une économie plus sociale et plus solidaire;
. l’accès de tous aux droits de tous.
10h30-11h00
Questions de la salle aux initiateurs du Pacte Civique.
11h00-11h30
Pause.
11h30-12h30
Visions du Pacte civique: un représentant CFDT, Jacques Delors, Edgar Morin, Laurence Parisot* (*pressentis).
12h30-12h45
Présentation des ateliers.
13h00-14h30
Pause-déjeuner.
14h30-18h00
Travaux en ateliers:
. Atelier A: «Être nous-même le changement que nous voulons pour la société.»
. Atelier B: «Promouvoir une école émancipatrice au service d’un contrat social et démocratique renouvelé.»
. Atelier C: «Progresser vers un service civique généralisé de qualité.»
. Atelier D: «Inventer les modes d’expression, d’écoute et de prise en considération des personnes en situation d’exclusion.»
. Atelier E: «Développer une attitude écologiquement responsable.»
. Atelier F: «Réinventer la responsabilité sociale de l’entreprise.»
. Atelier G: «Mettre les médias au service de la démocratie.»
. Atelier H: «Co-construire le vivre-ensemble dans les quartiers menacés de fracture.»
. Atelier I: «Allier le pouvoir d’agir des élus et des citoyens : la fraternité dans les territoires.»
. Atelier J: «Exercer nos citoyennetés européennes et transnationales.»
. Atelier H: «Construire une fiscalité juste à la hauteur des défis présents et futurs.»
. Atelier L: «Faire de l’emploi pour tous une priorité partagée par tous.»
Dimanche 15 mai 2011
09h00- 9h30
Accueil.
09h30-10h30
Etincelle-Théâtre: «La parole pour tous les citoyens».
10h30-10h45
Mise en valeur des interpellations des ateliers de la veille.
10h45-12h00
Réactions de personnalités politiques au Pacte civique: François Bayrou, Patrick Braouezec, Jean-François Copé*, Cécile Duflot*, Elisabeth Guigou* (*pressentis).
12h00-13h00
Pacte civique «Et maintenant, quelle suite?»

En bref
Quoi?
Un «Pacte civique» érigé sur une plate-forme commune entendant «renouveler le vivre-ensemble et rénover la qualité démocratique.»
Qui?
. ATD Quart-Monde (http://www.atd-quartmonde.fr),
. Club de Budapest (http://clubdebudapest.org),
. Collectif appel à la fraternité (http://www.collectif-fraternite.com),
. Coorace (http://www.coorace.org/index.html),
. Démocratie & Spiritualité (http://www.democratie-spiritualite.org),
. FONDA, pour la vie associative (http://www.fonda.asso.fr),
. Initiatives et Changement (http://www.fr.iofc.org),
. Interactions Transformation personnelle & Transformation Sociale (http://www.interactions-tpts.net),
. La Vie Nouvelle (http://www.lvn.asso.fr),
. Poursuivre (http://www.poursuivre-asso.org),
. Récit (http://www.recit.net),
. Solidarités nouvelles face au chômage (http://www.snc.asso.fr)...
Autant d’associations françaises rassemblées sous la forme d’un collectif qui entend «analyser et agir ensemble», la société civile ne pouvant «continuer à œuvrer de façon dispersée sans être capable d'adresser un message fort aux citoyens et aux gouvernants.»
Au travail depuis des mois dans le cadre d'ateliers cherchant à accoucher de «propositions alternatives et constructives partagées et portées par l'ensemble des partenaires issus de la société civile», ce collectif bénéficie de la caution de plusieurs personnalités:
. Alphandéry Claude (Labo de l’ESS),
. Ancel Geneviève (Dialogues en Humanité),
. Bastide Jean (président de France Bénévolat),
. Caillé Alain (MAUSS, Mouvement anti-utilitariste dans les sciences sociales),
. Calame Pierre (FPH, Fondation Charles Léopold Mayer pour le Progrès de l’Homme),
. Carli Pierre (professeur des universités, praticien hospitalier, chef du service d’anesthésie-réanimation, hôpital Necker-Enfants malades),
. Decrop Geneviève (pétition contre la baisse des impôts),
. Dubois Jean-Pierre (président de la Ligue des Droits de l’Homme),
. Ginisty Bernard (philosophe),
. Pascal Frédéric (doyen du Conseil économique, social et environnemental),
. Philip Thierry (Président de l'Agence pour l'éducation par le sport),
. Sibille Hugues (ancien délégué à l’innovation et à l’économie sociale),
. Viveret Patrick (Dialogues en Humanité)...
Quand?
Les samedi 14 et dimanche 15 mai 2011.
Où?
Palais des Arts et des Congrès d’Issy-les-Moulineaux,
25 avenue Victor Cresson,92130
Issy-les-Moulineaux.
(Métro: Mairie d’Issy)
Mais encore…
www.pacte-civique.org (notamment pour les informations renvoyant à l’accès et à l’hébergement),
contact@pacte-civique.org,
0(033) 1 44 07 00 06 (coordinateur: Joaquim Frager).

(1) Le message «Sachons allier Espérance et Résistance!» (Claude Alphandery, Stéphane Hessel, Edgar Morin), repris d'un Point de vue paru dans Le Monde il y a quelques semaines, ne sera finalement pas publié, le quotidien français ne nous y autorisant pas sinon à titre provisoire et moyennant paiement.

lundi 11 avril 2011

Monnaie sociale. En résumé, je vous le dis…



Suite et fin
de nos quelques semaines
consacrées à la monnaie sociale.
Dont nous avons donc appris
. qu’elle existe sous de multiples formes;
. qu’elle partage certains objectifs communs avec l’économie solidaire;
. qu’elle revendique
«l’institution de nouveaux rapports économiques
procédant d’une solidarité
sous la forme d’une proximité relationnelle et spatiale,
à laquelle ne répondent ni l’échange marchand
ni la redistribution étatique» (1);
. qu’elle peut renvoyer à deux idéaux-types
selon qu’elle tire vers l’échange marchand ou vers la réciprocité;
. et qu’elle est toujours confrontée à un danger:
celui de la remise en cause du projet solidaire.
Merci à nos guides, Jérôme Blanc (2) et Cyrille Ferraton (3).
A qui revient ici le soin de conclure sur le sujet…

Cyrille Ferraton et Jérôme Blanc

Les LETS (4) témoignent d’une volonté réformiste importante.
Ils s’articulent autour de l’idée d’une accélération des échanges par leur organisation locale, mais selon deux orientations possibles: soit ils reproduisent au niveau local, en les amendant, les comportements marchands de l’économie traditionnelle, soit ils développent des comportements réciprocitaires convergeant alors vers une organisation régie par le principe du don contre-don.
Le maintien du projet solidaire est confronté à plusieurs types de problèmes suivant la nature marchande ou réciprocitaire du LETS; les LETS à dominante marchande tendent à reproduire les inégalités sociales du système économique dominant; les LETS à dominante réciprocitaire éprouvent davantage de difficultés avec l’environnement économique, politique et social de la société, ne trouvant pas en effet toujours un cadre légal adapté à leur mode de fonctionnement. (5)(6)

Jérôme Blanc et Cyrille Ferraton

(1) Blanc Jérôme et Ferraton Cyrille, Une monnaie sociale? Systèmes d’Échange Local (SEL) et économie solidaire, 2001, http://halshs.archives-ouvertes.fr/docs/00/13/36/57/PDF/BlancFerratonLame.pdf, p.1.
(2) Jérôme Blanc est docteur en sciences économiques (1998) et maître de conférences en sciences économiques à l’Université Lumière Lyon 2 (depuis 1999). Ses travaux portent sur la monnaie, qu’il aborde principalement du point de vue des pratiques et de l’histoire des idées. S’intéressant à la pluralité des monnaies, il a publié Les monnaies parallèles. Unité et diversité du fait monétaire (L’Harmattan, Paris, 2000). Il travaille en particulier sur un aspect de la pluralité monétaire, à savoir les monnaies sociales, locales ou complémentaires. À ce sujet, il a coécrit Une économie sans argent: les systèmes d’échange local (SEL) (dirigé par J.-M. Servet, Seuil, Paris, 1999) et dirigé Monnaies sociales: Exclusion et liens financiers, rapport 2005-2006 (Economica, Paris, 2006). En matière d’histoire des idées, il dirige avec Ludovic Desmedt l’ouvrage collectif Idées et pratiques monétaires en Europe, 1517-1776 (à paraître). À partir du cas des monnaies sociales, ses travaux portent aussi sur l’économie sociale et solidaire. Il est membre du Réseau inter-universitaire de l’économie sociale et solidaire (RIUESS, http://www.riuess.org/) et fait partie du comité éditorial de l’International Journal of Community Currency Research (IJCCR, http://www.uea.ac.uk/env/ijccr/).
(3) Cyrille Ferraton est docteur en sciences économiques et maître de conférences à l'Université Paul Valéry de Montpellier III. Ses principaux thèmes de recherche portent sur l'économie sociale et solidaire (en particulier la finance solidaire) et l'économie institutionnaliste. Il a travaillé en 2004-2005 sur un programme de recherche européen portant sur la création d'emploi dans les services à la personne. Il a publié L'enquête inachevée: introduction à l'économie politique d'Albert Hirschman (avec Ludovic Frobert, Paris, PUF, 2003), Associations et coopératives. Une autre histoire économique (Erès, Paris, 2007), L'Institutionnalisme de Gunnar Myrdal en question (ENS, Paris, 2009) et La Propriété. Chacun pour soi? (Larousse, coll. Philosopher, Paris, 2009).
(4) Pour rappel, nous considérons, sauf mention contraire, «LETS» comme le terme générique désignant ces associations; lorsque nous traitons de leur déclinaison anglo-saxonne, nous précisons «LETS anglo-saxons» et lorsque nous traitons de leur déclinaison française, nous précisons «SEL français».
(5) Ce message est extrait du texte : Blanc Jérôme et Ferraton Cyrille, Une monnaie sociale? Systèmes d’Échange Local (SEL) et économie solidaire, 2001, http://halshs.archives-ouvertes.fr/docs/00/13/36/57/PDF/BlancFerratonLame.pdf. Les titre, chapeau et intertitres sont de la rédaction. Avec l’aimable autorisation des auteurs, que nous remercions. Le texte original a d’abord été présenté lors des Deuxièmes Journées d’Etude du LAME, «Économie sociale, mutations systémiques et nouvelle économie», Reims, 29-30 novembre 2001. Il est ensuite paru dans l’ouvrage collectif (actes du colloque): G. Rasselet, M. Delaplace et E. Bosserelle (coord.), L’économie sociale en perspective, Presses Universitaires de Reims, Reims, 2005, pp.83-98.
(6) Pour suivre (sous réserve d'éventuelles modifications de dernière minute):
. «Actu. Pacte civique: renouveler le vivre-ensemble.»,
. «Sachons allier Espérance et Résistance !» (Claude Alphandery, Stéphane Hessel, Edgar Morin) (sous réserve)…

vendredi 8 avril 2011

Monnaie sociale. LETS béton ?

Au cours de leur développement,
les LETS (1)
peuvent rencontrer
plusieurs types de problème.
Problèmes externes
renvoyant
aux relations entretenues
avec leur environnement.
Et problèmes internes
tenant à leurs modes
de fonctionnement.
Autant de facteurs à prendre en compte absolument.
Histoire d’assurer l’indispensable travail de consolidation.
Et de se préserver d’un sournois prédateur:
celui de la remise en cause du projet solidaire.

Christophe Engels (d’après Jérôme Blanc et Cyrille Ferraton)

Pas la peine de jouer les autruches!
Pour parvenir à maintenir leur projet solidaire dans la durée, les LETS doivent prendre certaines difficultés à bras le corps.
Avec Jérôme Blanc (2) et Cyrille Ferraton (3), passons en revue les embûches dont il s’agira le plus fréquemment de triompher…

Zone de non-droit ?

En externe, les principales difficultés auxquelles les LETS peuvent être confrontés sont liées à l’une de leurs caractéristiques: ils sont porteurs de projets de société nouveaux.
Pas facile, dans ces conditions, de s’adapter aux catégories juridiques et institutionnelles habituelles.
Car même l’ajustement du droit existant ne suffira pas toujours à résoudre tous les problèmes rencontrés par ces cercles d’échanges. (4)

Intérieur nuit

En interne aussi, des problèmes peuvent se manifester.
En cause: le mode de fonctionnement interne des LETS.
«Les limites envisagées ici tiennent à l’organisation interne des LETS, précisent nos guides.
L’accent mis sur la dimension réciprocitaire des échanges au détriment des principes marchand ou redistributif risque de conduire les LETS à dominante réciprocitaire à perdre en partie leurs ambitions politiques initiales.
Dans cette perspective, ce n’est pas tant le projet solidaire que le faible impact de ces activités réciprocitaires qui marque l’évolution de ce type de LETS. (5)
Inversement, le poids donné a priori à l’échange marchand, au travers de l’échange inter-LETS et de l’échange bimonétaire intégrant des professionnels, dans les LETS à dominante marchande, a de fortes chances, si aucune règle de fonctionnement n’est correctement définie, de conduire à une remise en cause du projet solidaire dans un processus de cannibalisation de ce projet par le développement de l’échange marchand impersonnel laissé au strict calcul individuel. (6)
Enfin, il existe des risques liés à l’instrumentalisation possible des LETS par les autorités publiques dans le cadre de leur politique sociale.»
Cette instrumentalisation politique des LETS est grosse de dérives et d’échecs en puissance.
Ils renverront le plus souvent au manque de continuité et/ou à la déresponsabilisation.
Manque de continuité?
Oui.
Car ce qui est promu par une équipe municipale élue ne le sera pas forcément par l’équipe suivante.
Déresponsabilisation?
Tout autant.
En effet, un double péril guette à ce niveau…
. Risque d’assistanat et de déresponsabilisation de la part des LETS elles-mêmes, d’une part, dès lors que les mairies leur serviront de support de développement.
. Risque, d’autre part, que les institutions publiques trouvent dans les LETS un moyen efficace et alternatif de réaliser leur politique sociale.
Ce qui leur permettrait de se désengager d’autres éléments de leur politique sociale nettement plus coûteux. (7)(8)(9)

(A suivre)

Christophe Engels (d’après Cyrille Ferraton et Jérôme Blanc)

(1) Pour rappel, Jérôme Blanc et Cyrille Ferraton considèrent, sauf mention contraire, «LETS» comme un terme générique: «lorsque nous traitons de leur déclinaison anglo-saxonne, nous précisons "LETS anglo-saxons" et lorsque nous traitons de leur déclinaison française, nous précisons "SEL français".»
(2) Jérôme Blanc est docteur en sciences économiques (1998) et maître de conférences en sciences économiques à l’Université Lumière Lyon 2 (depuis 1999). Ses travaux portent sur la monnaie, qu’il aborde principalement du point de vue des pratiques et de l’histoire des idées. S’intéressant à la pluralité des monnaies, il a publié Les monnaies parallèles. Unité et diversité du fait monétaire (L’Harmattan, Paris, 2000). Il travaille en particulier sur un aspect de la pluralité monétaire, à savoir les monnaies sociales, locales ou complémentaires. À ce sujet, il a coécrit Une économie sans argent: les systèmes d’échange local (SEL) (dirigé par J.-M. Servet, Seuil, Paris, 1999) et dirigé Monnaies sociales: Exclusion et liens financiers, rapport 2005-2006 (Economica, Paris, 2006). En matière d’histoire des idées, il dirige avec Ludovic Desmedt l’ouvrage collectif Idées et pratiques monétaires en Europe, 1517-1776 (à paraître). À partir du cas des monnaies sociales, ses travaux portent aussi sur l’économie sociale et solidaire. Il est membre du Réseau inter-universitaire de l’économie sociale et solidaire (RIUESS, http://www.riuess.org/) et fait partie du comité éditorial de l’International Journal of Community Currency Research (IJCCR, http://www.uea.ac.uk/env/ijccr/).
(3) Cyrille Ferraton est docteur en sciences économiques et maître de conférences à l'Université Paul Valéry de Montpellier III. Ses principaux thèmes de recherche portent sur l'économie sociale et solidaire (en particulier la finance solidaire) et l'économie institutionnaliste. Il a travaillé en 2004-2005 sur un programme de recherche européen portant sur la création d'emploi dans les services à la personne. Il a publié L'enquête inachevée: introduction à l'économie politique d'Albert Hirschman (avec Ludovic Frobert, Paris, PUF, 2003), Associations et coopératives. Une autre histoire économique (Erès, Paris, 2007), L'Institutionnalisme de Gunnar Myrdal en question (ENS, Paris, 2009) et La Propriété. Chacun pour soi? (Larousse, coll. Philosopher, Paris, 2009).
(4) Pour plus de détails, voir la partie intitulée «Les problèmes externes» in Blanc Jérôme et Ferraton Cyrille, Une monnaie sociale? Systèmes d’Échange Local (SEL) et économie solidaire, 2001, http://halshs.archives-ouvertes.fr/docs/00/13/36/57/PDF/BlancFerratonLame.pdf, p.12-14.
(5) Pour plus de détails, on se référera utilement à la partie intitulée «Auto-dissolution et isolement» in Blanc Jérôme et Ferraton Cyrille, Une monnaie sociale? Systèmes d’Échange Local (SEL) et économie solidaire, 2001, http://halshs.archives-ouvertes.fr/docs/00/13/36/57/PDF/BlancFerratonLame.pdf, p.9.
(6) Pour plus de détails, voir la partie intitulée «Croissance du marchand» in Blanc Jérôme et Ferraton Cyrille, Une monnaie sociale? Systèmes d’Échange Local (SEL) et économie solidaire, 2001, http://halshs.archives-ouvertes.fr/docs/00/13/36/57/PDF/BlancFerratonLame.pdf, p.10.
(7) Pour plus de détails, voir la partie intitulée «Instrumentalisation politique» in Blanc Jérôme et Ferraton Cyrille, Une monnaie sociale? Systèmes d’Échange Local (SEL) et économie solidaire, 2001, http://halshs.archives-ouvertes.fr/docs/00/13/36/57/PDF/BlancFerratonLame.pdf, p.11.
(8) Ce message est extrait du texte: Blanc Jérôme et Ferraton Cyrille, Une monnaie sociale? Systèmes d’Échange Local (SEL) et économie solidaire, 2001, http://halshs.archives-ouvertes.fr/docs/00/13/36/57/PDF/BlancFerratonLame.pdf. Les titre, chapeau et intertitres sont de la rédaction. Avec l’aimable autorisation des auteurs, que nous remercions. Le texte original a d’abord été présenté lors des Deuxièmes Journées d’Etude du LAME, «Économie sociale, mutations systémiques et nouvelle économie», Reims, 29-30 novembre 2001. Il est ensuite paru dans l’ouvrage collectif (actes du colloque): G. Rasselet, M. Delaplace et E. Bosserelle (coord.), L’économie sociale en perspective, Presses Universitaires de Reims, Reims, 2005, pp.83-98.
( 9) Pour suivre: «Monnaie sociale. En résumé, je vous le dis…».

mardi 5 avril 2011

Actu. Il est beau, mon CO2...

Mais comment donc en est-on arrivé
à confier la gestion du climat au marché?
Telle est la question que se pose Pascal Van Griethuysen.
L’occasion pour lui de se livrer
à «une analyse économique évolutive
de l’ancrage capitaliste du régime climatique».
Tout prochainement à Montréal.

Présenté par Pascal Van Grietehuysen le vendredi 8 avril 2011 de 12h30 à 14h dans les bâtiments de l'Université du Québec à Montréal, le séminaire «Gérer le climat par le marché: comment en est on arrivé là?...» s'intéressera aux causes profondes qui ont conduit la communauté internationale à privilégier l'établissement de marchés de droits d'émission en réponse à l'enjeu climatique.
Se distançant de l'interprétation économique dominante selon laquelle les marchés permettraient d'atteindre un objectif au moindre coût, le chargé d'enseignement et de recherche en économie évolutive à l’Institut de Hautes Etudes Internationales et du Développement de Genève proposera de considérer que ce choix est intimement lié aux possibilités et aux contraintes économiques associées à l'expansion mondiale du système économique capitaliste.
Le séminaire sera articulé en trois étapes…
. La présentation, à travers l'approche de l'économie évolutive, d'un cadre conceptuel permettant d'expliciter l'ancrage capitaliste du régime climatique. Proposant une vision intégrée mais différenciée des interactions économie-environnement, l'économie évolutive met en exergue le rôle des institutions à la fois comme références normatives collectives et comme facteurs d'orientation socioculturelle. Une attention particulière sera accordée au rôle joué par l'institution de la propriété dans la dynamique capitaliste.
. La présentation de l'entreprise comme organisation privée dont la responsabilité légale est définie par le cadre institutionnel formel qui délimite une frontière entre les coûts privés et sociaux. L'accent sera mis sur les stratégies institutionnelles des entreprises, qui visent à façonner le cadre institutionnel conformément à leurs intérêts et leurs contraintes.
. L'analyse des liens entre l'expansion capitaliste de l'économie de propriété et la gouvernance environnementale internationale, caractérisée par la généralisation des normes procédurales (au détriment des normes substantives) et l'émergence de modalités institutionnelles ancrées sur la rationalité capitaliste, à l'instar du régime climatique.
A noter que l’intervenant sera en outre disponible jusqu'à 15h30 pour échanger avec celles et ceux qui souhaitent poursuivre les discussions.

En bref
Quoi?
Un séminaire: «Gérer le climat par le marché: comment en est-on arrivé là? Une analyse économique évolutive de l’ancrage capitaliste du régime climatique.»
Qui?
Pascal Van Griethuysen, chargé d'enseignement et de recherche en économie évolutive, Institut de Hautes Etudes Internationales et du Développement, Genève.
Quand?
Le vendredi 8 avril 2011,
de 12h30 à 14h
+ échanges avec l’intervenant jusqu'à 15h30 pour celles et ceux qui souhaitent poursuivre la discussion.
Où?
Université du Québec à Montréal,
pavillon des Sciences de la gestion,
local R-3465,
315, rue Sainte-Catherine Est,
Montréal. (Métro Berri-UQAM).
Combien?
Entrée libre.